La possibilité de choisir votre assurance de prêt immobilier

Contracter une assurance de prêt se veut une protection financière indispensable que les établissements bancaires exigent pour octroyer un crédit. Il s’agit d’une réelle sécurité. Chaque année, on dénombre 900.000 ventes à crédit générant un marché de 8,5 milliards de cotisations d’assurance. Et 85 % de cette production est détenue par les banques, qui tentent par tous les moyens de placer leur propre contrat d’assurance dit « contrat groupe ». Aujourd’hui, les lois Lagarde et Hamon cassent ce monopole bancaire grâce à l’ouverture définitive du marché de l’assurance de prêt à la concurrence.

Désormais, l’emprunteur est en droit de choisir librement entre l’assurance de groupe de la banque prêteuse et une assurance individuelle en délégation, en passant par un courtier spécialisé en assurances. Comme pour les prêts pour lesquels ils effectuent un comparatif des banques, les courtiers peuvent aussi comparer les offres d’assurances des différentes sociétés existant sur le marché, qui sont en concurrence pour récupérer des parts de marché. Cette opportunité de pouvoir choisir son assurance de prêt profite pleinement aux emprunteurs.

Un intérêt financier de taille

Le prêt n’est pas seulement une histoire de taux. Le métier des courtiers en prêts est de fournir à chaque emprunteur les meilleures conditions de prêt assorties de la meilleure couverture en matière d’assurance emprunteur. Il faut savoir que pour un couple empruntant 150.000 euros sur 20 ans pour un achat immobilier la signature d’une assurance individuelle proposée par un courtier peut permettre une économie de 15 à 18.000 euros, pour des garanties équivalentes, voire plus étendues que les garanties du contrat d’assurance de groupe proposé par la banque. Une économie non négligeable !

Depuis le 1er janvier, les banques doivent obligatoirement communiquer à chaque emprunteur une fiche standardisée d’information (FSI) détaillant la liste des garanties exigées par celles-ci. A garanties équivalentes, l’organisme prêteur n’est pas en droit de refuser la souscription d’un contrat d’assurance individuel auprès de l’assureur de votre choix. Sur le terrain, l’évolution de la législation est acceptée avec difficulté par les banques n’ayant pas adaptées leurs tarifs et garanties à ceux des compagnies d’assurance partenaires des courtiers en prêt. Et elles ont tendance à jouer sur la subtilité des contrats ainsi que sur les délais de réponse pour décourager les emprunteurs. Il s’agit d’un constat de l’association de défense des consommateurs l’UFC-Que Choisir, ayant reçu un grand nombres de plaintes pour non-respect de la liberté de choix d’une assurance déléguée.

Particulièrement vigilante quant au respect des droits du consommateur, l’association invite les emprunteurs s’estimant lésés par un refus jugé abusif de se manifester. Et elle menace les « établissements récalcitrants » d’une action de groupe. Il s’agit d’un énorme risque pour les banques pouvant être mises en cause car l’UFC-Que Choisir dispose d’un statut lui permettant de déposer des plaintes pour abus des droits des consommateurs, sans qu’elle ne les sollicite.

La Chambre Syndicale des Courtiers d’Assurances (CSCA) et l’Association Professionnelle des Intermédiaires en Crédits (APIC) ont développé et mis en place, en collaboration, le site internet « Suivi-equivalence.com ». Il vise à permettre aux courtiers en prets et professionnels de l’assurance de prêt, de faire part de leurs expériences et observations sur l’application de la législation, qui profite directement au consommateur. Le spectre de garanties proposées aux emprunteurs se veut de plus en plus vaste, plus adapté, pour des cotisations en baisse de manière significative. L’emprunteur choisissant de confier son dossier de financement à un courtier en prêt se veut vraiment gagnant.